lundi 22 février 2016

Le Dernier royaume, acte IV, Morgan Rhodes (Risque de Spoilers !)

Le Dernier Royaume, acte IV, Morgan Rhodes 

Auteur : Morgan Rhodes
Editeur : Michel Lafon
Parution : 11 Février 2016
Nombre de pages : 456

Résumé : 
Préserver le secret... Survivre à la magie.
Cléo, la princesse d'Auranos, est plus déterminée que jamais à venger son peuple. Mais pour cela, elle devra d'abord s'affranchir de ses doutes et agir en reine.
Magnus, le prince limérien, est de nouveau déchiré entre l'amour et le devoir. Cette fois pourtant, il n'aura pas d’échappatoire.
Lucia, le cœur brisé et aveuglée par la rage, s'est alliée au dieu du Feu avec un seul objectif : consumer le monde des flammes de leur vengeance.
Jonas, le rebelle déchu, parviendra-t-il à reconquérir les siens après l'échec cuisant infligé par les Limériens ?
Prêt à tout pour s'approprier les Quatre Sœurs et leur magie, le roi du Sang part à la conquête du continent de Kraeshia. Là-bas, il découvrira un souverain plus terrible encore que lui : l'empereur kraeshien, connu pour ne reculer devant aucun sacrifice. Une seule femme pourrait s'interposer entre les deux cruels monarques et infléchir à elle seule le destin du monde.

Avis :
Ma première pensée en refermant le livre ? Je veux la suite !
Quelque chose me passionne dans cette saga, elle me donne matière à rêver, c’est difficile à exprimer, mais elle fait travailler mon imaginaire. C’est en lisant ce genre de livre que je fourmille d’idées en le refermant, mon esprit travail plus que de raison et j’adore ça.
Mais passons, ça n’a rien à voir avec l’histoire.
Suivre Cléo, Magnus et Jonas me fait toujours autant vibrer (non je n’ai pas oublié Lucia. Je ne l’aime toujours pas, c’est tout.)

Tout d’abord je tiens à saluer l’auteur qui parvient à nous restituer ce qui s’est passé dans les tomes précédents de manière subtile. Souvent dans les sagas je me gratte la tête pour me souvenirs de petits détails importants mais qu’au bout d’un an et quelques lectures j’oublie. Ici, ça n’a pas été le cas, j’ai retrouvé mes repères dès les premières pages et j’ai plongé. Je me suis souvenu pourquoi je ne pouvais pas attendre pour lire ce quatrième tome.

Je vais m’attaquer aux personnages, mon avis n’a pas énormément changé entre les trois premiers tomes et celui-ci. Avec Lucia j’ai été déçue, parce que j’étais partie avec l’idée qu’il fallait que je change d’avis sur elle, qu’après tout ce qui s’était passé elle aurait évolué (en bien ou en mal je m’en fichais) et qu’elle deviendrait attachante. Or ça n’a pas été le cas, elle m’agace toujours autant, je ne sais pas pourquoi mais je soupir à chaque chapitre où je vois son nom. Elle m’exaspère, et j’ai été franchement heureuse que certains personnages lui disent (enfin !) les choses en face. Je n’arrive même pas à compatir avec ses malheurs, c’est dire à quel point elle m’est antipathique.
Magnus et Cléo évoluent bien, et ensemble, ils se posent les bonnes questions et ne tombent pas dans le piège du « je te fais confiance parce que mon cœur palpite pour toi » d’ailleurs on ne sait pas vraiment où en sont leurs sentiments. Mais je prends plaisir à les suivre, et à voir comment ils se comportent l’un avec l’autre.
Jonas est toujours le garçon que l’on connaît, drôle et attachant qui s’évertue à faire les choses bien et à échouer (ça me rend un peu triste pour lui !).
Viennent ensuite de nouveaux personnages, notamment Amara, cette princesse que j’aurais pu détester mais que j’adore. Elle n’agit pas bien, mais elle fait ce qu’il faut pour avoir ce qu’elle veut et on peut lui reconnaître ça. C’est un peu la féministe de tout ce petit monde !

En ce qui concerne l’histoire, elle avance, on en apprend plus et les choses bougent avec les personnages. Il nous manque encore beaucoup d’informations par rapport aux cristaux et aux Sentinelles. On sent que l’univers est très complet et qu’on nous distille les éléments pour nous les apprendre au bon moment. Globalement la trame principale reste la même ce sont les sous intrigue qui apporte quelque chose de nouveau, sans compter que les personnages nouent des alliances et ne restent pas campés sur leurs positions.
 
En bref, c’est pour moi un nouveau coup de cœur pour cette saga, de la fantasy comme je les aime avec un panel de personnages tous attachant (sauf Lucia). Il est difficile de résister aux charmes de cette saga, je suis réellement impatiente de découvrir la suite, et si jamais vous n’avez pas encore commencé Le Dernier Royaume, foncez !


mardi 19 janvier 2016

Le Joyau, Tome 2 : La Rose Blanche (Risque de Spoilers du tome 1 !!)



Le Joyau, Tome 2, La Rose blanche

Auteur : Amy Ewing
Editeur : Edition Robert Laffont, Collection R
Parution : 15 octobre 2015
Nombre de pages : 396

Résumé : 
Après que la Duchesse du Lac l’a surprise avec Ash, le compagnon loué pour sa fille, Violet n’a plus le choix : elle doit s’évader du Joyau sous peine d’être exécutée. Accompagnée de sa meilleure amie, Raven, et d’Ash, Violet laisse donc derrière elle cette vie de servitude. Mais personne n’a dit que sortir du Joyau serait une partie de plaisir : à mesure qu’ils traversent les anneaux de la Cité solitaire, les régimentaires les traquent sans pitié, et ce n’est que de justesse qu’ils atteignent le lieu sûr qu’on leur avait promis. Cependant, la rébellion gronde et Violet s’y retrouve malgré elle en plein coeur. Au côté d’un nouvel allié, Violet va découvrir que ses Augures sont largement plus puissants qu’elle ne l’avait imaginé. Mais aura-t-elle pour autant la force de se dresser contre le Joyau et contre tout ce qu’elle a toujours connu ? 

Avis : 

Le tome 2 reprend là où le tome 1 à savoir la fuite d’Ash et de Violet. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur prenne le temps de nous rappeler les moments importants du premier tome. Pour ma part c’est quelque chose que j’apprécie parce que parfois j’oublie des détails, surtout en un an entre chaque sortie.

Ici on quitte le joyau, et donc bye bye la richesse, les beaux bijoux et les belles robes. Le premier mouvement de ce second tome est la fuite de nos deux protagonistes. Pour ce faire ils doivent traverser tous les cercles qui se sont construits autour du Joyau pour se retrouver à ce qu’ils appellent : La ferme. Un lieu où ils pourront se réfugier. Cette première partie est assez mouvementé mais en réalité cela se passe assez vite mais nous permet de voir comment les choses se passent autre part que dans le Joyau.
Dans un second temps, que certains trouveront long, nous apprenons beaucoup plus de choses sur l’univers dans lequel Violet évolue. C’est ce que j’ai beaucoup aimé, même si les personnages bougent peu et que l’histoire n’avance pas dans l’action, on commence à comprendre ce qui se passe et le rôle des mères porteuses ainsi que ce que la naissance du Joyau et de la royauté. Nous avons là toute une genèse que l’auteur prend le temps d’approfondir et qui à mes yeux est importante parce qu’elle va nous permettre de comprendre ce qui se passera dans la suite de l’histoire.

Passons à présent aux personnages, dans le premier tome on s’intéressait surtout à Violet qui nous permettait de découvrir le Joyau et toutes les manigances des familles les plus fortunées. Ce deuxième tome nous permet de nous intéresser à d’autres personnages comme Ash, Raven et Lucien. Leurs histoires sont très touchantes et c’est appréciable de ne pas s’intéresser seulement à l’héroïne. Personnellement je me suis beaucoup attachée à Raven, notamment parce que c’est une battante, après tout ce qu’elle a vécu elle parvient à se relever et à garder espoir. Quant à Ash on apprend ce qui lui est arrivé, mais aussi le destin que l’on réserve aux compagnons, dont le sort est aussi peu enviable que celui des mères porteuses. Nous découvrons aussi de nouveaux personnages dont on ne sait pas grand-chose pour le moment et il me tarde d’en savoir plus sur eux.

En bref, ce livre se lit très facilement et très vite, il est même addictif, quand on le commence on ne veut qu’une chose : le terminer. En plus l’auteur termine sur une de ces fins, non mais ça devrait interdit de terminer un livre comme ça vous savez ! (oui j’étais au bord du gouffre à la fin de ma lecture...) J’attends donc avec la plus grande impatience le tome 3 (j’irais presque me l’acheter en VO pour attendre le moins possible !) 



samedi 9 janvier 2016

Le Règne du sang, Westley Diguet

Le Règne du sang, Westley Diguet
 

Auteur : Westley Diguet
Editeur : Les Editions de la Plume Blanche
Parution : 12 Janvier 2016
Nombre de pages : 132

Résumé :
Le Pacte a été scellé !
Le sang des innocents a été versé.
Dieu s’apprête à reprendre forme humaine.
Alors que les démons arpentent la Terre,
avides de haine et de mort,
 le salut des Hommes peut-il encore espérer exister sous ce Règne du Sang ?


Avis :
J’aimerais d’abord remercier les éditions Plume Blanche pour ce service presse papier / tirage au sort. Je voulais réellement découvrir cette nouvelle, parce qu’elle m’intriguait, à présent je peux le dire : je suis loin d’être déçue. 

Ce qui me fait le plus peur quand je lis des nouvelles c’est le développement de l’histoire, notamment car il s’agit d’un format court et qu’il est parfois difficile de créer l’ambiance / l’univers que l’on souhaite en si peu de pages, 96 ici.
Bien entendu tout s’enchaine très vite mais avec beaucoup de justesse, on nous présente les personnages et le monde apocalyptique dans lequel ils évoluent en quelques lignes, et ça nous suffit pour nous attacher à eux. On jongle ici avec les personnages, alternant entre les anges, les humains, et Dieu lui-même. Ce qui nous permet de découvrir différentes facettes de cette guerre, ou plutôt de cette conquête du monde des humains, presque leur anéantissement.
Au départ, je le reconnais, je craignais un peu le côté religieux, parce que ce n’est pas ce en quoi je crois, pourtant j’ai aimé le message du livre. Car finalement ce qui me rebute dans la religion c’est ce qu’en font les hommes. Ici, il s’agit d’un message de paix et d’amour, de tolérance aussi, et puis il faut le dire : continuez de croire. Dieu dans Le Règne du sang est Amour comme le dit si bien l’auteur.
D’autre part l’univers est très bien construit et très juste. Même si les évènements s’enchainent rapidement, il n’y a pas de temps mort, pas d’informations qui manquent, tout y est. 

Je vous recommande donc fortement de découvrir ce petit bijou, il se lit rapidement, l’écriture est fluide et j’ai apprécié le message qui s’en dégage.

mardi 8 décembre 2015

Une Braise sous la Cendre, Saaba Tahir

Une Braise sous la Cendre, Saaba Tahir


Auteur : Saaba Tahir
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : Octobre 2015
Nombre de pages : 523

Résumé : 
Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai."

Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.


Avis : 

Après des lectures « scolaires » j’ai eu besoin de quelque chose de plus facile, un livre auquel je savais pouvoir accrocher sans trop de problème. J’avais donc à peine acheté Une Braise sous la cendre qu’il était déjà commencé.



C’est une lecture que j’ai beaucoup appréciée, et celle que je recherchais, même s’il y a tout de même quelques défauts.

Tout d’abord le contexte, l’idée d’un monde très proche de l’Antiquité est vraiment très intéressante. La reprise de certain principe, comme les noms, les Gens, j’ai vraiment aimé, ça m’a rappelé certains de mes cours de civilisation. Cela m’a même fait penser au conflit entre les Grecs et les Romains, les Grecs étant ici les Erudits, et les Romain les Martiaux (que les puristes d’histoire me pardonnent si je me plante totalement !). Là-dessus il y a un gros potentiel que j’ai malheureusement trouvé peu exploité, bien que l’univers soit complexe on ne rentre pas assez dans les détails. Je veux dire, il y a tellement de choses à faire avec un peuple dit Erudit qui a été réduit à l’esclavage. J’ai un peu de mal à me l’expliquer, mais pour moi il manque quelque chose, il y a une faille. L’univers est intéressant et je crois que j’aurais simplement voulu en savoir plus. J’ai tout de même adoré la mythologie fantastique développée autour de ce petit monde, j’espère que de le prochain tome nous aurons plus de détails là-dessus car je pense qu’il y a beaucoup à en dire. 


De plus le livre reste assez sombre, Blackcliff est un centre d’entrainement militaire pour l’élite, seuls les meilleurs parviennent à s’en sortir. C’est un endroit violent, les esclaves n’y valent pas mieux que les meubles, et tant pis si on en casse un, après tout ça défoule. Tu veux fuir ? Bien, on te bat à mort. Ca donne un peu une idée de ce qu’est l’endroit (pas là où j’irais passer mes vacances donc). C’est une de ces choses que j’ai apprécié, car personne n’est épargné par la violence du monde. Bien entendu certains l’apprécient, et aiment la cruauté, puis il y a ceux qui réalisent que, non, ce n’est pas une fatalité.



Venons-en aux personnages, point important n’est-ce pas ? Elias et Laia sont très différents, l’un est entrainé à se battre et à tuer, l’autre est une jeune Erudite et esclave. Si je les ai trouvés mignons et attachants, quelques points me chiffonnent tout de même. Je suis lasse des histoires d’amour à trois (bon-là plutôt quatre) évidemment il y a la demoiselle sans défense mais un peu forte quand même, le jeune homme beau qui attire tout le monde pas fier de son destin. En soi ce n’est pas dérangeant, c’est un livre jeunesse donc on est toutes contentes d’avoir un beau gosse. Seulement je commence à être désemparée de voir que, la plupart du temps (je ne veux pas généraliser) dans ce type de livre, la jeune fille soit obligée de se rapprocher d’un homme pour grandir / évoluer / se construire. Laia, est un personnage intéressant, au début on la voit brisé, on suit son parcours sur comment elle devient esclave, elle à un but, elle test sa force, sauf que voilà, le garçon arrive avec son sourire charmeur et BAM, il hante ses pensées. Là tout s’écroule. C’est comme le personnage d’Helene, elle avait tout pour me plaire, elle était forte, déterminée, je l’adorais et puis… L’amour arrive. Pourquoi une fille sans amour devient automatiquement gentille ? Alors que celle qui n’en a pas est une psychopathe ? J’ai absolument adoré le personnage de la Commandante, justement parce qu’elle s’impose dans un monde d’homme et qu’elle ne se laisse pas faire. Certes elle torture et tue mais c’est un détaiiilll (Non.) Je sais parfaitement que c’est un roman jeunesse, seulement je pense qu’il faut arrêter de véhiculer cette idée que les filles sont des êtres qui dès qu’elles sont amoureuses deviennent fragiles et dépendantes. Voilà. Tout comme les garçons ne sont pas tous des êtres guidés par leurs bas instincts (le viol est pas mal abordé dans le livre, mais ce n’est pas gênant car cohérent avec l’univers. Seulement même le « gentil » est tiraillé par son désir, pas par l’amour non non, mais par le désir (évidemment c’est de l’amour mais ce n’est pas dit comme ça, tout n’est qu’attirance physique au départ).


Le gros souci c’est que quand l’histoire d’amour arrive, le livre perd un peu de sa saveur car les personnages ne se concentrent plus que sur ça, alors qu’il y a tellement plus de choses à penser. Surtout qu’ils ne sont pas entourés par des bisounours, on oscille souvent entre les questions, a qui faire confiance ? Est-ce réellement une personne de confiance ? Martiaux ou Erudits, chacun à sa part sombre, tout dépend de celui à qui l’on donne sa confiance justement. 


En bref, Une Braise sous la cendre reste une lecture agréable, avec un bel univers qui mériterait d’être mieux et plus exploité. Les personnages sont agréables et sommes toute attachants, si seulement ils pouvaient ne pas se perdre dans les méandres de l’amour.